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LA VIE D’ANNE DE BRETAGNE

RESUME DE LA VIE D’ANNE DE BRETAGNE

J’ai beaucoup puisé dans le livre d’histoire de Yann Brekilien qu’Ar Vro Wenn ne connaît pas ou peu.

Yann Brekilien est un écrivain et historien breton. Il a d’ailleurs été l’un de leurs Présidents.

C’est son nom d’écrivain mais, du temps où il était avocat au barreau de Saint Nazaire il s’appelait Jean Sicard de son vrai nom.

Au 40e anniversaire d’AVW en 1987, je l’avais invité et il était présent pour une bonne raison :

Il a été le premier Président de la première association bretonne de la Presqu’île en 1946, c’est à dire d’Ar Vro Wenn !

Originaire de Blain, il avait appris le breton. Il est mort en 2009 à l’âge de 88 ans. 

 

 Yves Le Corre (Adhérent Ar VRo Wenn)

      

1477Le 25 janvier, Anne naît au Château des Ducs de Bretagne à Nantes.

Fille de François II, Duc de Bretagne, et de Marguerite de Foix.

Elle y reçoit une éducation, fait exceptionnel pour une fille. A cette époque, les femmes n’avaient aucun droit, juste le devoir de faire des enfants à leur mari et de leur être de bonnes épouses.

Education exceptionnelle car son père avait fait le nécessaire, au cas où il n’aurait pas de garçon, pour qu’elle puisse devenir Duchesse de Bretagne avec, déjà, des connaissances d’un chef d’état.

Le Royaume de France, qui ne couvre alors que la moitié de l’hexagone actuel, cherche à s’agrandir. Il est en guerre contre la Bretagne mais les batailles tournent souvent à l’avantage des Bretons.

1483Louis XI, Roi de France meurt. Le nouveau Roi est son fils, Charles VIII, 13 ans et trop jeune pour gouverner. La régence est alors confiée à sa sœur Anne de Beaujeu et son mari.       
1488Le 28 juillet en début d’après-midi, bataille de Saint-Aubin-du-Cormier (entre Rennes et Fougères)

6400 Bretons alliés à 3500 Espagnols et Gascons, 800 Allemands et 400 Anglais (total 11500) contre

15000 du Royaume de France avec leurs alliés Suisses et Napolitains.

En fin d’après-midi, 6000 morts côté breton, 1500 côté troupes du Royaume.   

Cette fois les Bretons sont nettement défaits et, le soir même, les têtes de leurs chevaliers sont coupées, sauf deux en raison de leur qualité dont celle de Louis d’Orléans, cousin du Roi mais en révolte contre sa régence et  combattant avec les Bretons. Il est jeté en prison à Montilz-lez-Tours.

Dès le 10 août, signature du Traité du Verger (Anjou) sanctionnant la défaite des Bretons.

Parmi ses exigences, la promesse du Duc François II qu’il ne marierait pas ses filles sans le consentement  du Roi de France.

Le 9 septembre, le Duc François II, si désespéré des événements, en meurt de chagrin à Couëron.

1489Le 10 février, à 12 ans, Anne est couronnée Duchesse de Bretagne dans la cathédrale de Rennes.
1490Le 19 novembre, 1er mariage d’Anne à Maximilien d’Autriche. Mariage par procuration, Maximilien ne  pouvant se déplacer, étant en guerre. Anne signe désormais « Duchesse de Bretagne et Reines des Romains »

Ce mariage, non consommé et jugé contraire au Traité du Verger par le Royaume, sera annulé..

1491Le 6 décembre, 2ème mariage d’Anne avec, cette fois, Charles VIII au château de Langeais.

Le contrat de mariage prévoit, notamment, qu’en cas de prédécès de Charles, Anne ne se remariât pas, sauf avec le nouveau Roi. Anne a d’abord refusé la demande en mariage du Roi puis a fini par accepter cette solution, la seule pour avoir des héritiers mais aussi pour éviter une nouvelle guerre entre les deux pays.

Anne est Reine de France. Elle n’a que 14 ans et c’est le Roi, Duc pour les Bretons, qui impose ses volontés, lui interdisant d’utiliser son titre de Duchesse. Son rôle se limite alors à la vie de cour et à ses enfants. Elle en a eu quatre, malheureusement tous morts en bas âge dont le dauphin Charles-Orland à quatre ans.

Par un écrit de l’ambassadeur de Venise, Anne est décrite petite, fluette, un visage agréable, boitant légèrement, fort rusée pour son âge, un caractère déterminé et bien d’autres qualités encore.

1498Le 8 avril, Charles VIII se cogne la tête à une porte basse du château d’Amboise. Le soir même, il meurt.

Anne en ressent un réel chagrin. Il était le père de ses enfants perdus et avait de l’affection pour lui.

Elle manifeste un désespoir qui alarme son entourage. Puis elle se ressaisit et retrouve son énergie.

Elle redevient la Duchesse d’une Bretagne indépendante. Elle commence par exiger du nouveau Roi, ce Louis d’Orléans combattant breton de 1488 devenu Louis XII, le retrait des troupes royales en Bretagne.

Anne, rentrée en Bretagne, y reprend en main les rênes de l’Etat, rétablit la chancellerie, fait frapper monnaie et publier des édits. Son peuple retrouve la joie et la paix est maintenue.

1499Le 8 janvier, 3ème mariage d’Anne de Bretagne, avec Louis XII cette fois, au château de Nantes, en Bretagne.

La capitale bretonne n’avait jamais connu pareille liesse. Les fêtes durèrent pas moins d’un mois.

C’est Anne qui avait dicté le contrat de mariage et Louis, très amoureux, avait tout accepté des droits bretons.

Anne a 22 ans. Elle aura encore deux filles dont Claude dès 1499, et deux fils qui eux, moururent aussitôt.

Anne était la princesse la plus cultivée de son temps, aussi sous son influence, le niveau intellectuel de la cour de France s’éleva-t-il comme jamais. Elle était très exigeante et ne tolérait aucun écart de conduite à la cour.

On parle souvent d’elle au singulier mais, en réalité, elle s’était entourée de conseillés compétents dans tous les domaines. Louis XII pouvait compter sur elle, même pour l’assister aux délibérations du Conseil du Royaume où la Reine de France n’hésitait pas à donner son avis.

Pendant son absence lors des guerres d’Italie, Louis XII avait été jusqu’à confier à Anne, assistée par un conseil créé pour l’occasion, la régence du Royaume de France. Ce qu’elle fit avec grande prudence.

Par contre, Anne a toujours dirigé la politique du Duché sans Louis XII.

1505A la suite d’un différent, le seul avec Louis XII, qui remettait en cause la garantie de l’indépendance définitive de la Bretagne quelle avait obtenue, Anne part pour un tour de Bretagne qui durera plusieurs mois
1514Le 9 janvier, Anne de Bretagne meurt au Château de Blois, épuisée par ses luttes, chagrins et la maladie.

Elle fut pleurée du peuple tout entier. Du Duché comme du Royaume. Les funérailles durèrent quarante jours.

Elle a été inhumée à la basilique et nécropole royale de Saint-Denis mais son cœur, comme elle l’avait demandé, est placé dans un reliquaire en or et déposé près de ses parents à Nantes où il est toujours visible.

A 37 ans, elle laisse l’image d’une femme éternellement jeune, dynamique, courageuse, persévérante, fidèle.  

STATUE – CADRAN D’ANNE DE BRETAGNE

 

Yves Le Corre l’inventeur et réalisateur de cet objet extraordinaire nous informe.  

La Bretagne et les cadrans solaires étant deux de mes passions, j’ai créé pour 2014, année anniversaire de la mort d’Anne de Bretagne (1477-1514) une oeuvre double.

 

Dans l’attente d’un lieu public, l’oeuvre est en expérimentation et visible 24 av d’Huelgoat 44500 à La Baule

S’ils le désirent, les amis peuvent venir la voir fonctionner un jour de soleil entre 10 et 17 heures en évitant, si possible, 14 à 15 (sieste !) et en m’appelant avant au 02 40 24 56 29 pour s’assurer de ma présence.

Le cadran équatorial est destiné à indiquer l’heure légale en vigueur, comme pour la majorité des cadrans d’Yves Le Corre.

La statue est constituée de deux parties. Une fixe en bas et une articulée dessus sur un plan équatorial, comprenant le cadran, les mains, bras, épaules et la tête d’Anne.

L’orientation plein sud de l’œuvre se fait, parties haute et basse verticales, comme pour un cadran indiquant l’heure solaire.

A l’aide d’un dispositif mécanique rapide (quelques secondes) il est alors possible de mettre le cadran en mode heure des montres en avançant ou en retardant l’indication de l’ombre du style. Ceci  pour effectuer les 3 corrections nécessaires sur le mode solaire.

Sur la photo, à La Baule et le 12 février, vous remarquerez que le haut du buste penche un peu sur la gauche. C’est que nous sommes en horaire d’hiver et au moment de l’année où elle penche le moins, mais elle pourra pencher de ce côté jusqu’à quatre fois plus.

En horaire d’été, elle pourra pencher d’autant, mais à droite.

Intéressant aussi : En 2 lignes illisibles sur la photo, les textes du cadran comprennent l’Histoire très résumée de l’heure, suivante :

“Anne de Bretagne a connu les très rares horloges mécaniques, une par grande ville et à une seule aiguille. Mais c’était l’heure solaire de chaque cadran de village qui était en usage. Quand il était midi à Strasbourg, à Brest il n’était midi que 49 minutes après. Cela convenait à tout le monde et jusqu’à, trois siècles après, l’apparition des trains programmés sur un horaire territorial commun. 

De nos jours, malgré la banalisation des montres, par passion les cadrans solaires se relancent. Avec quelques données et un petit calcul mental simple, on sait aussi convertir le temps solaire variable des cadrans traditionnels, en temps moyen de nos horloges à l’Heure d’Europe centrale, adoptée dès 1911. Mais ici c’est un intervenant qui fait les corrections, à la minute près, à votre place”